Paris, le 10 mars 2020
Si les rituels peuvent être rassurants par certains aspects, celui qui me conduit chaque premier de l’an à sortir de mes placards tout mon barda photographique et à courir une heure durant en cherchant à réaliser un cliché à la fois original, représentatif du changement de millésime, et représentatif de notre époque ou tout au moins de mon époque, provoque chez moi une angoisse salutaire.
Sortir de mon confort, me confronter à la page blanche, chercher l’image sans savoir où et comment la trouver, aller chercher au fond de moi une écriture qui ces dernières années est reléguée au plus bas de la pile de mes priorités, je démarre depuis six ans chaque nouvelle année sur ce petit malaise intérieur.
Pour autant, une fois passé ce moment difficile, découvrir la sélection du curateur, puis voir se dessiner l’exposition annuelle collective qui finira par investir 24 jours durant Soho Square, balaie rapidement ces 60 minutes d’exercice périlleux.
Quand en plus, j’ai la possibilité de me rendre à l’ouverture officielle, qu’il fait beau, et que j’ai le plaisir d’être accompagné d’une des muses de mon image, le plaisir est à son comble.
6 photographies de cette exposition collective seront vendues aux enchères demain soir au profit de l’oeuvre caritative SameYou luttant pour la réhabilitation des traumatismes neurologiques au cerveau, n’hésitez pas à participer à la vente aux enchères à distance en suivant les instructions dans le catalogue produit à cet effet.
Si d’aventures vous passez sur Londres d’ici au 18 mars, n’hésitez pas à faire un saut à Soho Square pour profiter des 24 visuels du 1er janvier 2020.
Et s’il vous reste encore un peu de temps et que vous appréciez la photographie, vous pouvez également faire un saut à la Tate Modern pour profiter de l’exposition consacrée à l’artiste Dora Maar en cours jusqu’au 15 mars. Outre sa riche et toxique romance avec Picasso, Dora Maar a connu une production photographique méconnue qui mérite le détour. Les clichés de sa période surréaliste sont assez marquants et sont le témoin de sa forte proximité avec le milieu artistique du Montparnasse des fondatrices années 30. Il y a de la modernité dans ces photographies quasi centenaires, on y pressent du Joan Fontcuberta, du Denis Darzacq, du Tendance floue, du Sarah Moon, du Diane Arbus, du Gilbert Garcin, etc.
Vernissage de l’exposition 24 Photography 2020
Vernissage de l’exposition 24 Photography 2020
Mise en abyme
New year, new day, new path – Spei 2020
Dora Maar / Untitled (Legs) 1936 (photomontage)
Dora Maar / Untitled (Study for 29 rue d’Astorg) 1936