Paris, le 12 janvier 2015
Dans nos mondes codifiés, il y a un certain nombre d’évènements que je supporte de moins en moins. Les fêtes et anniversaires en tout genre. Au premier rang desquels Noël, le nouvel an, les anniversaires, les saint machin/machine, la st valentin, Halloween, la journée de monCul (à substituer habilement par votre hobby préféré depuis andouille jusqu’à zèbre), etc. Vous me direz, pas commode la bête, et vous n’aurez pas tout à fait tort, ceci étant, je suis tolérant, je ne m’en prends généralement à personne, je pratique du mieux que je peux, et quand c’est possible, la stratégie de l’esquive. Et parfois même, je me résigne, et je participe. Et parfois même, il me prend de le faire de bon coeur.
Même chose avec les us et coutumes, dont certains parviennent à me faire sortir de mes gonds. Rien de plus insupportable qu’un mariage, une messe, un plan de table, un protocole, la bonne disposition des couverts, ne pas mettre le pain à l’envers, ne pas mettre ses coudes sur la table, le code vestimentaire en entreprise, etc. Là encore, parfois, je prends sur moi, mais de moins en moins.
Là vous me direz, mais on s’en fout, c’est ta vie mec, et là encore, vous n’aurez pas tout à fait tort.
Le point où je souhaite en venir, c’est qu’il y a un genre d’usage auquel j’adhère volontiers. Car oui, je suis aussi un poil contradictoire…
A chaque changement d’année, je me mets en quête d’une petite image à fabriquer.
J’aime fabriquer de petites images.
J’aime à ce que cette petite image raconte une histoire, que chacun puisse s’approprier cette histoire, y transposer son ressenti.
Cette petite image, j’aime aussi la tirer sur papier, privilège du photographe amateur, choisir le papier, le format, le cadrage, l’équilibre en contraste, les corrections et fermetures à apporter. Il faut ensuite trouver quelques mots pour accompagner l’image, car j’aime autant les mots que les images. Tout ceci n’est finalement qu’une histoire d’écriture et d’expression.
Il me reste alors à faire parvenir cette petite image, par mail ou par courrier, voire par réseau social, selon les affinités, et selon les adresses dont je dispose. Dans une époque où tout va très vite, où l’on reçoit 50 textos de « bonne année » qui ne présentent plus vraiment de sens, prendre le temps d’adresser une simple pensée, imagée, est mon petit luxe de changement d’année.
Vous n’avez pas reçu l’image au format papier et vous aimeriez réparer cette injustice ? Un petit mail et puis s’en vient.
Ci-dessous, l’image de cette année, et les mots qui l’accompagnent…